Choisis soigneusement les mots que tu te dis, cela peut changer ta vie.
Te dis-tu que vous devriez faire ceci ou cela ? Fais-tu partie de ceux qui croient que la quarantaine était un moment idéal pour apprendre à jouer du piano ou à acquérir de nouvelles compétences ? Est-ce que ça s’est vraiment produit? Ou bien, est-ce que tu étais juste occupé à essayer de t’en sortir avec toute cette incertitude ? Ne te méprends pas, il n’y a rien de mal à avoir des objectifs. J’en fais partie. Mais soyons honnêtes : cet état d’esprit peut devenir votre pire ennemi. Aujourd’hui, je vais partager mon histoire avec toi. Je veux te dire pourquoi tu devrais choisir soigneusement les mots que tu te dis et comment cela pourrait changer ta vie.
Le début
Je suis une grande utilisatrice des mots «je devrai». J’aime me fixer des objectifs pour moi-même, pour mon entreprise et pour tout ce que je fais littéralement, demandez à mon mari. Le danger est de porter le poids de cette pression, surtout lorsque ces engagements ne sont pas tenus. C’est une question d’attente. Tu pourrais te sentir insatisfait(e) ou non accompli parce que tu n’as pas atteint tous ces objectifs que tu te fixais. Obtenir 1 million de followers sur Instagram, développer un produit evergreen, la liste peut être longue.
Cela me rappelle mon parcours lorsque je suis arrivée au Canada en 2008. J’avais une énorme liste de choses à faire. Je suis arrivée ici à Montréal avec des étincelles dans les yeux. Nouveau pays, nouvelles possibilités, nouvelles opportunités et portes qui s’ouvraient à moi tout en réalisant mon rêve de vivre hors de ma ville natale, Paris, ma chère ville bien-aimée.
L’année 2008
À l’époque, je me disais, assise dans mon salon à Paris, moi qui avais 23 ans, que je devais faire en sorte que cela se produise et faire le saut et déménager au Canada, ce que j’ai fait avec succès. Je travaillais sur mon business, non pas pour joindre les deux bouts, mais pour apprendre. Je voulais aller plus loin dans ma carrière et faire partie du monde des agences Web et de la technologie.
J’ai travaillé à la banque, en marketing immobilier, j’ai décidé de travailler en freelance et de me trouver d’autres activités. J’ai travaillé avec des petites entreprises, des startups et j’ai fait du bénévolat pour des organisations technologiques. Cela m’a permis d’élargir mon cursus avec des activités annexes. C’était ma façon d’apprendre et de répondre aux objectifs «je devrai» que je m’étais fixés. Je lisais tous les livres sur lesquels je pouvais poser les yeux afin de mieux connaître le monde des affaires, tout ce qui touche à la technologie et me développer plus rapidement en tant que spécialiste du marketing numérique et passionnée de start-ups technologiques. Je voulais en savoir plus et je pensais que j’aurais dû en savoir plus.
Bilan 5 ans plus tard
Au cours des cinq dernières années, j’ai été confrontée à une transformation massive – sur le plan de la santé, en devenant parent et entrepreneur. Cela a façonné ma vie de manière très différente. Je voulais tout et je me disais sans cesse que je devais faire plus de ceci ou de cela. Et cela, sans m’en rendre compte, c’est là que ma liste de choses à faire a pris le dessus sur ma vie personnelle. Toutes ces épreuves pour atteindre mes objectifs étaient dures et lourdes. J’avais l’impression d’être un échec. Comment se sentir autrement? En plus de cela, je me vantais de passer des jours et des nuits assise devant un ordinateur à travailler, lire, apprendre, sur de nombreuses choses et projets intéressants, mais en fin de compte, je ne passais pas assez de temps avec les personnes qui sont les plus importantes dans ma vie: ma famille.
Introspection
Est-ce que je regrette d’avoir fait cela ? Non, je ne le regrette pas. Parce que j’ai appris. Je pense que c’était la meilleure façon que j’ai trouvée pour apprendre et cela m’a permis d’apprendre tellement de choses. Entre autre, la culture canadienne, la culture d’entreprise, les règles, les choses non tangibles que vous devez savoir sur la vie et la croissance d’une entreprise à Montréal, le français, l’anglais, oui, j’ai dû apprendre. Ça n’a pas été facile. Mais je suis très fière parce que j’ai poussé et travaillé dur pour y arriver. Mais, d’un autre côté, je pense que j’ai fait trop de sacrifices. J’étais aveuglée par mes objectifs et je ne pensais pas au «pourquoi». Et ma famille est une grande partie de mon «pourquoi». Je me rends compte avec le temps que parfois la sagesse c’est savoir demander de l’aide pour se concentrer sur l’essentiel.
Penses-y, nous nous imposons tellement de choses sur la façon de mesurer notre bonheur et notre succès que nous. Et je dis bien nous, la plupart des humains ont tendance à ouvrir les portes au stress et à l’anxiété avec ce terme très spécifique «devrait». J’ai réalisé à quel point les mots peuvent être puissants et blessants. Je réalise maintenant que mes pensées sont devenues ma réalité. Les mots que je me suis dits n’étaient pas les bons à ce moment-là. Je suis maintenant très heureuse d’avoir réalisé cela. Je suis maintenant capable d’ajuster mon action afin d’être encore plus aligné.
Rappel : Sois gentil et respectueuse avec toi-même (toujours) et traites toi comme tu traiterais ta meilleure amie. Cela peut changer ta vie.
